01/02/10

Una Luce per non dimenticare! 2 Febbraio 2010: La Giornata Mondiale della Vita Consacrata!





"Guidami, dolce Luce
attraverso le tenebre che mi avvolgono.
Guidami tu, sempre più avanti!
Nera è la notte, lontana è la casa:
guidami tu, sempre più avanti!
Reggi i miei passi:
cose lontane non voglio vedere:
mi basta un passo alla volta.
Così non sono stato sempre, né sempre ti pregai
affinché tu mi conducessi sempre più avanti.
Amavo scegliere la mia strada,
ma ora, guidami tu, sempre più avanti!
Sempre mi benedisse la tua potenza:
anche oggi sicuramente
saprà condurmi sempre più avanti:
tra paludi e steppe,
per monti ripidi e abissi di torrenti
finché svanisca la notte e al mattino mi sorridano
quei volti d‘angelo amati a lungo un tempo
e per il momento smarriti.
Guidami, dolce Luce, guidami tu,
sempre più avanti!"
(Card. Newmann)

Ho ricevuto una testimonianza dalle mie consorelle di Haiti ed ho pensato di condividerla perchè la vita religiosa è anche questa:  in ogni parte del mondo, insieme, nella gioia e nel dolore, perchè Cristo è Risorto e risorgerà  sempre nella vita di ogni uomo, di ogni donna e bambino e la Sua Luce ci accompagnerà un giorno nella Sua Casa dove sarà asciugata ogni lacrima per sempre. 
Chers Pères, Chers Sœurs, Chers amis,

Beaucoup de communautés et de personnes demandent de nos nouvelles.  Jusqu’à aujourd’hui, nous n’étions pas en mesure d’accéder à internet par absence d’électricité. Grâce à une génératrice, nous avons un peu de courant électrique.

Voici un petit résumé de ce que nous avons vécu :

Mardi 12 janvier – 4h53: nous venions de terminer l’Office de Vêpres et nous nous apprêtions à l’oraison quand soudain, le chœur s’est mis à trembler violemment et nous avons été projetées vers la porte d’entrée.  Nous sommes tombées au pied d’une photo d’Elisabeth.  Le sanctuaire est resté intact, ainsi que l’autel.  En rampant, nous avons traversé la bibliothèque et de là, nous sommes sortie sur la cour de l’accueil. Le Monastère tanguait et la cloche s’est mise à sonner toute seule; le bruit était assourdissant.  A ce moment-là nos voisins affolés sont venus nous rejoindre : plusieurs bébés, des vieillards, nous nous serrions les uns contre les autres… car il y avait des répliques assez rapprochées. Tout le monde priait et appelait Jésus et la Vierge Marie.  Plus tard, des personnes nous ont informées que beaucoup de maisons s’étaient écroulées, ensevelissant leurs occupants.  Notre quartier est quasi dévasté.  Les deux communautés voisines (Les Frères de l’Instruction Chrétienne et les Sœurs de la Charité de Sainte Hyacinthe) n’ont plus de maison et deux frères ont été ensevelis sous les décombres.  Plus tard encore, nous avons appris que Port-au-Prince était détruite et que des milliers de personnes avaient perdu la vie. Toutes les communications étaient coupées; l’angoisse était terrible pour les personnes qui étaient avec nous, ne sachant où étaient leurs proches et nous, nos familles, nos amis. Nous avons passé la nuit à prier car la terre tremblait toujours.  Au matin, nous avons constaté que le Monastère était debout : un miracle! Elisabeth de la Trinité, dont notre chapelle est la première église qui lui a été consacrée il y a 25 ans, et la petite Thérèse n’ont pas bougé de leurs cadres.  Dans la matinée, la propriété que nous partageons avec les frères s’est remplie de cinq mille (5,000) personnes, incluant 500 enfants qui avaient tout perdu.   Il a fallu organiser leur hébergement, un peu de nourriture, etc. Ils y sont depuis…

Nous avons accueilli des enfants qui dorment avec nous dans la cours de l’accueil, sous une tente, car personne n’entre dans les maisons, jusqu’à ce que tout risque de répliques soit écarté. Beaucoup nous demandent comment se porte le monastère : quelques fissures devront être colmatées et la toiture en poutres et en tôles devra subir des réparations.  Des armoires sont tombées, mais ce n’est absolument rien devant le désastre sans nom constaté dans tous les quartiers.

Nous avons perdu notre Archevêque, Monseigneur Joseph Serge Miot, son Vicaire général, Monseigneur Charles Benoit, un ami de la communauté depuis 36 ans; le Père Jean-Claude Lespinasse, Délégué Episcopal auprès du Carmel. L’Eglise a payé un lourd tribut. Beaucoup d’amis très chers, des habitués de la chapelle ont également péri.

On nous demande comment nous aider, le plus simple est de passer par le Secrétariat Général des Missions OCD qui a ouvert un compte pour Haïti.

Un immense merci à vous tous pour vos prières, s’il vous plait, continuez-les pour notre pays, pour notre Eglise. Merci aussi pour l’intérêt que vous nous manifestez. Nous sommes vraiment très touchées et émues. Merci, merci, merci.

Vos Sœurs d’Haïti"